Notre histoire commence en 1852, lorsque Jean-Baptiste Dhuren et son épouse Barbe Peckels rachètent une maison en construction au lieu-dit « La Gaichel », mot signifiant « marécages ». Ils entreprennent ensemble l'exploitation d'une ferme auberge. Les randonneurs viennent y déguster une cuisine simple basée sur les délicieux produits régionaux. Les fameuses écrevisses deviennent entre autres, la spécialité de Barbe. Elle détient le secret du château de Colpach, et la recette se transmet depuis lors de mère en fille dans la plus grande discrétion.
Jean-Baptiste et Barbe ont trois enfants. Leur fille cadette, Maria, épouse Joseph Reisdorff, ce dernier a travaillé en qualité de maître d'hôtel, entre autres à Bruxelles au Grand-Hôtel, aujourd'hui devenu l'Hôtel Métropole. Ils ont neuf enfants, la fille aînée, Mathilde, reprend les rênes de l'exploitation avec son époux André Schlim, agriculteur, à qui nous devons la paternité du superbe parc actuel.
Ils ont à leur tour deux enfants, Marie-Thérèse (l'aînée) et Georges. L'entre-deux-guerres se déroule dans l'euphorie d'une clientèle locale fidèle. Le succès de l'établissement suscite l'émulation et, non loin de là, s'ouvre en 1936 une petite auberge baptisée la « Petite Gaichel », exploitée par les époux Jacquemin Bodson, qui ont une fille et un fils, René. C'est alors que notre Maison connaît sa première concurrence.
A la libération, il faut relancer l'affaire et en 1950, Mathilde et André Schlim décident de créer quatre chambres.
En 1953 les tensions entre les deux établissements « La Petite Gaichel » et « La Gaichel » sont bien vite oubliées par l'union heureuse de René et Marie-Thérèse.
Tous deux poursuivent l'exploitation des parents de la jeune fille.
René Jacquemin, qui a appris la grande cuisine à Dijon, donne le véritable essor à la Maison.
Son travail est récompensé par une étoile au guide Michelin en 1969 et l'entrée au sein de la chaîne des Relais & Châteaux en 1971.
De leur union naissent trois filles.
Claudine, la cadette, épouse Michel Gaul issu du milieu bancaire.
En 1982, alors que Mr & Mme Jacquemin doivent se rendre à l'évidence, personne ne semble vouloir reprendre le flambeau... Michel et Claudine décident de relever le défi, de tout quitter pour rejoindre l'entreprise familiale et ainsi en préserver sa continuité. Ils travaillent à leurs côtés durant huit années, ce qui permet aux uns de tout apprendre et aux autres de se retirer sur la pointe des pieds.
En 1990, changement de décor, Claudine et Michel rachètent la Gaichel, tout est remis au goût du jour. Aucune pièce n'échappe à ce nouveau souffle. La grande salle de restaurant, agrémentée d'une terrasse, est créée, les salons aménagés pour le confort de nos hôtes, les chambres sont toutes rénovées.
Depuis, la Gaichel poursuit son chemin à la recherche de la qualité exigée par le statut des Relais & Châteaux : caractère, courtoisie, calme, charme et cuisine.
Claudine et Michel ont trois filles, Céline, Catherine et Charline.
Quoi de mieux pour perpétuer une tradition féminine de plus de 150 ans !
C'est durant l'été 2005 que Michel et Claudine auront l'occasion unique de racheter « L'Hostellerie de la Bonne Auberge », rival de toujours.
Après 4 mois de travaux c'est en février 2006 qu'ils inaugurent « L'Auberge de la Gaichel ».
En 2007, Céline, la fillé ainée se marie avec Erwan Guillou et donne naissance a trois petits garçons; Elvis, Oscar et Gabin.
En 2011, Michel, Claudine et la nouvelle génération décident de quitter les Relais et Châteaux afin de pouvoir créer le "Domaine de la Gaichel" et d'en faire sa promotion plus librement.
Le Domaine est le plus sur moyen de preserver l'unité entre les deux maisons et ce malgré que Céline et Erwan reprennent officiellement l'Hôtel de la Gaichel en janvier 2014.
Cette reprise n'est que la continuité d'une tradition familiale de plus de 160 ans et leur préoccupation première reste la qualité des services et le confort de leurs clients.
Après un mois de travaux, le décor du restaurant et des salons se modifie , un petit grain de modernité en plus du charme déjà présent des lieux, certains diront que c'est une évolution et non une révolution! Mais les nouveaux propriétaires ont mis leur touche personnelle, comme une pierre de plus à l'édifice familiale ....
L'art de vivre et de recevoir reste la priorité de cette famille de marchands de bonheur.